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L'IATA prévoit une chute de 55% des revenus des compagnies aériennes

L'Association internationale du transport aérien (IATA) a actualisé mardi, ses prévisions de baisse des revenus des compagnies aériennes en 2020, en raison la propagation du coronavirus. Les pertes de ces compagnies devront ainsi, s’élever à 314 milliards de dollars, soit une chute de 55% par rapport aux revenus de 2019.


Le 24 mars dernier, l'IATA qui regroupe 290 compagnies aériennes, avait évalué ces pertes à 252 milliards de dollars, soit une baisse de 44% par rapport à l'année précédente.L’ IATA a actualisé ses chiffres en raison de l’aggravation significative de la crise sanitaire partout dans le monde, y compris en Afrique et en Amérique latine et des restrictions de déplacements appliquées par les pays touchés et qui pourraient durer plus longtemps que prévu. L'impact le plus grave sur le secteur aérien devrait se produire au deuxième trimestre de 2020. Début avril, le nombre de vols dans le monde était en baisse de 80% par rapport à 2019 en grande partie en raison des restrictions de voyage sévères imposées par les gouvernements pour lutter contre la propagation du virus.


L'Association prévoit, par ailleurs, une reprise plus rapide des marchés intérieurs à partir du troisième trimestre de 2020. Cependant, les marchés internationaux, seront plus lents à reprendre car il est probable que les gouvernements maintiendront plus longtemps, les restrictions de voyages internationaux.


"Les perspectives de l'industrie aérienne s'assombrissent de jour en jour. L'ampleur de la crise rend improbable une reprise brutale en forme de V (chute suivie d'un rebond immédiat). De façon réaliste, ce sera une reprise en forme de U (une chute suivie d'une stagnation avant la reprise) avec des voyages intérieurs qui reprendront plus rapidement que le marché international " a déclaré le directeur général de l'Iata, Alexandre de Juniac.


L’IATA a ainsi exhorté les gouvernements à inclure le secteur de l'aviation dans leurs plans de stabilisation économique et à prévoir les soutiens nécessaires à ce secteur.